dimanche 9 novembre 2008

Les heures les plus sombres sont devant nous :

Carla Bruni-Sarkozy : "il faut aider les élites à changer".

Exclusif. L'épouse du Président s'engage après l'"appel pour l'égalité réelle des chances" lancé par Yazid Sabeg dans Le JDD, et déjà rejoint par plusieurs personnalités politiques. Elle ne peut pas le signer, statut oblige. Mais Carla Bruni-Sarkozy explique pourquoi elle soutient ce texte. Néo-Française, la première dame rappelle que son époux est aussi un enfant d'immigré. Et elle invite la France à changer.

Si j'étais seulement Carla Bruni, la chanteuse, je signerais sans problème le manifeste pour l'égalité. Mais je m'appelle Bruni-Sarkozy, et mon nom m'appartient moins. Ce serait étrange de communiquer avec le pouvoir, donc mon mari, par pétition interposée! Ça ne m'empêche pas de m'engager. Et ça ne m'empêche pas non plus d'être d'accord avec le texte que vous publiez...

D'accord dans les grandes lignes, sur notre retard - mais j'ai peut-être plus d'indulgence pour la France, qui est prête à bouger. Et d'accord avec les objectifs. Evidemment, il faut du volontarisme, chercher les talents et les ambitions... Oui, il faut faire émerger l'immense potentiel de la nouvelle France. Pendant des années, j'ai été une marraine de SOS-Racisme, j'ai aimé cette société multiculturelle, cette mini-France des potes. Hier, j'étais avec Fadela Amara - encore une cousine de SOS - à la cérémonie des talents des cités. C'est un bain d'énergie... Et en même temps, la reconnaissance des cités par le pouvoir ne suffit pas. Les gens des cités doivent devenir le pouvoir, eux aussi, à leur tour! On en a parlé avec Fadela... Elle est ministre, c'est une avancée formidable. Mais elle n'a pas été élue, et c'est notre limite...(Suite)

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